Vendredi 21 janvier 2011 à 18h30
Conférence
Docteur en Histoire de l’art de l’Université François-Rabelais de Tours (2004), Laure FAGNART est chercheur qualifié au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique (Université de Liège). Ses recherches portent sur le goût pour l’art italien au nord des Alpes, une question qu’elle a étudiée à travers la figure de Léonard de Vinci. En 2009, lauréate du Premio Erminia Bretschneider per la Storia dell’arte, Roma, elle a publié un livre dédié à la réception française du maître italien (Léonard de Vinci en France. Collections et collectionneurs. XVe-XVIIe siècles, Rome, 2009), tandis que le volet flamand de l’enquête a été analysé à l’occasion d’un mandat post-doctoral auprès du FNRS (Université de Liège). Actuellement, Laure FAGNART se concentre sur l’émulation que suscitèrent, en France et dans les anciens Pays-Bas, les collections d’objets et d’œuvres d’art italiens chez les mécènes, les amateurs et les artistes. À cet égard, elle se concentre sur le mécénat et les collections de Louise de Savoie, la mère de François Ier.
Léonard de Vinci et la France
Entre Léonard de Vinci et la France, les liens ne sont plus à démontrer : dès le début du XVIe siècle, l’artiste jouit de la faveur du roi Louis XII ; en 1516, à l’invitation de François Ier, le maître s’installe en France, au château du Clos Lucé, où il décède en 1519 ; aux XVIe et XVIIIe siècles, bon nombre de Français – souverains, membres de la cour, officiers royaux ou simples amateurs – achètent des peintures de l’Italien ou des copies de ses inventions.
Cette conférence entend revenir sur les épisodes mémorables qui ont marqué l’histoire des relations entre Léonard et la France. Ainsi, nous évoquerons les premiers contacts entre l’Italien et les Français, qui remontent, non, comme on le croit toujours, au règne de Louis XII, mais à celui de Charles VIII. Nous retracerons aussi l’engouement des Français pour la célèbre Cène de Santa Maria delle Grazie de Milan, dont ils ramènent le souvenir en France, en acquérant copies et répliques. Enfin, il sera question du sort des tableaux de Léonard en France, depuis leur entrée dans la collection de François Ier jusqu’à leur installation dans les châteaux royaux.